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Nouvelle Aquitaine / Pyrénées-Atlantiques

Découverte du Béarn entre villages et randonnée sur le Gave

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, c’est dans le département des Pyrénées-Atlantiques, que s’achève notre roadtrip de l’été. Au cours de cette courte halte, nous avons découvert le Béarn à travers deux villages et une rivière.


Si vous nous suivez depuis le début de ce roadtrip, vous savez que lorsque nous retrouvons la France, cela fait très exactement treize jours que nous l’avons quitté. Et j’ai l’impression qu’une éternité est passée par là. À ce moment précis, celui où nous passons la frontière, je suis tellement émue de retrouver mon pays que j’en verserai presque une larme. Pourtant nous ne sommes pas partis en trek au fin fond du Chili, nous n’avons pas non plus traversé le désert australien et encore moins descendu le Mékong sur un radeau de fortune. Alors, allez comprendre. Pourquoi une telle émotion ? Mystère. Toujours étant, à ce moment-là je me dis que je ne suis pas prête de partir une année durant sur les routes du monde. Notre Roadtrip de trois semaines touche à sa fin et je suis très heureuse de bientôt retrouver ma maison parisienne.


La découverte du Béarn

Mais revenons à cette dernière étape dans les Pyrénées Atlantiques. Pourquoi avoir choisi cet endroit pour notre dernière halte ? Et bien encore une fois, pour une histoire de famille et de flash-back. Une branche de la famille de PapaTrotteur est originaire du coin. Un cousin y habite encore et son grand-père y a trouvé le repos éternel. C’était donc l’occasion. Couper la fin du voyage, se recueillir et revoir ce cousin, un brun éloigné, mais qui nous aura chaleureusement accueilli le temps d’une après-midi.

Pyrénée Atlantique-Bidache
Bidache et son château en ruine. Lieu d’un flash-back familal

Au coeur de deux villages Béarnais

Nous avons choisi complètement au hasard notre hébergement de fin de voyage. Mais ce dernier aura été fructueux. Salies-de-Béarn c’est averé fort sympathique.

Salies-de-Béarn

Je n’avais pris aucun renseignement sur ce village. Alors, lorsque nous y arrivons, nous sommes immédiatement séduits par le charme de cette cité.

l’histoire de Salies-de-Béarn remonterait à l’âge de Bronze. En ces temps très anciens, les hommes exploitaient le sel (d’où le nom du village Salies-sel) présent dans différentes sources. Au Moyen-âge, l’exploitation de cette ressource, indispensable à la conservation des aliments, permet à Salies-de-Béarn de prospérer. Mais cette exploitation massive devient vite anarchique, obligeant la ville à mettre en place certaines règles à respecter pour prétendre à l’exploitation de l’or blanc. Ainsi naquit la noblesse du sel qui encore aujourd’hui, compte 531 descendants.

Après la Révolution française et l’abolition des privilèges, Salies-de-Bearn est de plus en plus concurrencée par le sel de mer. Elle va donc devoir explorer de nouvelles utilisations de son eau salée riche en oligo-éléments.

C’est ainsi que la ville devient une station thermale réputée qui fonctionne toujours aujourd’hui.

Le charme opère immédiatement avec ses petites rues fleuries et son petit cours d’eau. Par contre, nous sommes surpris de voir autant de commerces fermés ou mis en vente. Certain d’ailleurs semble l’être depuis bien longtemps. Quel dommage on parle régulièrement des petits commerces qui ferment et ceux de Salies-de-Béarn en sont une bien triste illustration.


Sauveterre-de-Béarn

Comme il semble que par ici les noms des villages reflètent leur destinée première, Sauveterre en est encore une preuve.

Par son nom, Sauveterre évoque que dès son origine, au XIè siècle, cette cité fut conçue comme un lieu de sauvegarde. Sa parure militaire, dont subsistent de beaux vestiges, rappelle son rôle stratégique aux confins du Béarn, de la Navarre et de l’Aquitaine.

Propos issus du site Tourisme Bean-Gaves

Au XIIe siècle, l’église Saint-André romano-gothique de Sauveterre-de-Béarn est construite suivie du château, du pont, des murailles et des tours. Au XIVe siècle, de majestueuses fêtes avec troubadours, jongleurs, musiciens, poètes, belles dames sont organisées dans le château qui appartient alors à Gaston Fébus. Puis au XVe, suite à de petites querelles de voisinages entre Français et Espagnols, le château est détruit par les troupes espagnoles. Peu à peu, Sauveterre-de-Béarn perd tous ses privilèges de ville frontalière et devient une simple ville béarnaise.

Heureusement pour nous, la ville a su garder et tirer tous les bénéfices de ses ruines et de son emplacement privilégié sur les hauteurs du Gave. C’est donc un enchantement de parcourir les ruelles du village. En plus c’est jour de marché sur la place du village.

Sauveterre-de-Béarn
Le pont de Sauveterre-de-Béarn

La légende du pont de Sauveterre

À la mort du vicomte Gaston V de Béarn en 1170, sa veuve, la reine Sancie, est accusée publiquement d’avoir volontairement donné la mort à son fils nouveau-né. Le roi Sanche VI de Navarre, frère de Sancie, décide que seule l’épreuve de l’eau peut certifier la culpabilité ou l’innocence de l’accusée.

Le jugement de dieu a lieu en présence de 3 000 personnes massées aux abords du pont. La reine est précipitée dans le gave, pieds et poings liés. Mais au lieu d’être englouti par les eaux vives, le corps est transporté par les eaux en surface et déposé sur la grève à trois portées de flèches.

La reine ainsi innocentée est acclamée par la foule. En reconnaissance à la Vierge qu’elle avait invoquée, elle brode un riche manteau qu’elle envoie à Notre-Dame-de-Rocamadour.

Nous avons adoré Sauveterre-de-Béarn. C’est un village à visiter absolument si vous venez dans la région.


Le petit plus, une Balade en Canoé

Pour terminer notre Roadtrip, il était essentiel qu’il s’achève comme il avait commencé, c’est-à-dire sous la pluie.

Effectivement, j’ai eu (et j’en assume l’entière responsabilité) la merveilleuse idée pour cette ultime journée, d’organiser une balade en Canoë. Situé à Sorde-l’Abbaye le site de 2x Aventures est idéalement situé sur le Gave. L’idée plait et c’est ainsi que nous nous embarquons sur deux pirogues après avoir très attentivement écouté les explications du moniteur.

Les garçons d’un côté les filles de l’autre (sympa….), c’est partie pour la balade intitulée « En eau calme » avec la découverte de la petite Amazonie.

Je souligne ici que pour les enfants et moi c’est une grande première. C’est notre baptême de canoë (et tout le monde sert qu’un baptême ça s’arrose).


Embarquement pour l’enfer

Nous partons donc sous un beau soleil.  Mais dès le départ, je peine vraiment à pagayer et les filles ne me sont pas d’une grande aide. Étant dotée d’une très grande patience, on m’entant hurler et pester dans tout le Béarn et la Navarre. Papatrotteur tente de me donner des conseils pour aller droit, car nous faisons plus du sur place et des zigzags qu’autre chose.

Mais donner des conseils à une femme énervée et persuadée que c’est la pirogue qui M…plutôt que ses compétences de navigatrice est une grosse erreur. Il se fait donc rembarrer en bonne et due forme. Si bien que rapidement les garçons nous lâchent et partent loin devant.

Le Gave d'Oléron
Pourtant tout était si paisible

Quand enfin nous trouvons notre rythme de croisière et que nous commençons à apprécier cette balade, il se met à pleuvoir. À ce moment-là, nous sommes dans la fameuse « petite Amazonie ». Un endroit magnifique où le court d’eau se rétrécit. La végétation s’y fait plus dense et les branches d’arbres viennent toucher l’eau. Le calme règne seul le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau est perceptible. La forêt va donc  nous servir d’abri provisoire, certe mais de couret duréee. Sortie de cet ecrin, il nous faut remonter, ou descendre, peu importe, le Gave pour rejoindre la base de canoë.

Les garçons sont à fond et nous distance en un rien de temps. Moi je peine et je sue comme un bœuf pour ramener les filles à bon port. Mini est gelée par la pluie et Lolitrotteuse fait genre je rame « maman t’as vu je t’aide.»

Au loin nos lâcheurs
LoliTrotteuse en pleine effort 🙁

On arrive les dernières. Nous sommes trempées comme des souches et je devine un petit sourire moqueur (si si moqueur) sur les lèvres du moniteur.

Je crois que nous ne sommes pas prêts de refaire du canoë (quoique j’ai horreur de rester sur un échec). Même si je reste persuadée que c’est la barquette qui déconnait. Impossible que je sois aussi mauvaise rameuse 😉


Le mot de la fin

Et ainsi s’achève notre roadtrip, le premier pour nous. Une super expérience avec ces bons et mauvais côtés, ses rires et ses larmes, mais que c’était bon tous ces moments en famille. Promis nous repartirons sur les routes et ce dès l’été prochain.

A propos de l'auteur

Partir découvrir de nouveaux horizons. Proches ou lointains, peu importe, tant que cela se fait en famille afin de garder de beaux souvenirs que nous partageons avec vous à travers ce blog.

10 Commentaires

  • Estelle
    9 mars 2018 at 13 h 03 min

    Ces deux petits villages en bord de rivière sont mignons comme tout. Tu m’as achevée avec ton histoire de canoë. Je ne pense pas que ce soit la barque le problème, lol. Il semblerait que tu étais la seule à pagayer un canoë pour 3 personnes, normal que ça n’aille pas droit. J’espère que tu retenteras l’expérience du canoë, nous on aime beaucoup. Et je te rassure, même sans pluie, ça mouille.

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    • Cecile
      10 mars 2018 at 17 h 56 min

      Parce que je déteste l’échec oui je retenterai l’expérience. Faut jamais rester sur un échec. Reste à convaincre la troupe

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  • Lili
    11 mars 2018 at 14 h 29 min

    Il est superbe ce village et tes photos aussi. Ah oui j’oubliais… j’ADORE le Pays basque !

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    • Cecile
      13 mars 2018 at 6 h 23 min

      Merci beaucoup. Il faudra qu’on y retourne 😉

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  • Katell
    12 mars 2018 at 2 h 32 min

    Oh Sauveterre c’est (c’était) le village de ma grand-mère ! çà fait tellement longtemps que je ne me rappelais plus vraiment, merci pour cette vague de souvenirs qui est en train de m’envahir.

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    • Cecile
      13 mars 2018 at 6 h 24 min

      contente de t’avoir rappelé de jolis souvenirs. C’est un superbe village que nous avons vraiment adoré.

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  • Pauline
    24 mars 2018 at 9 h 56 min

    Deux jolis villages vraiment, merci pour la découverte car même s’ils ne sont pas très loin de Toulouse, je ne les connais que de nom … J’ai maintenant de belles images, fleuries et pleines de nature, de Salies–de-Béarn et Sauveterre-de-Béarn dans la tête ! Et pour le canoë, c’est sûrement la barque qui avait un défaut oui ^^ Il me tarde de lire ta revanche, l’été prochain ?

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    • Cecile
      24 mars 2018 at 17 h 06 min

      l’été prochain voyons voyons pas sur….mais un jour oui j’aurai ma revanche 😉

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  • Sylvie
    28 février 2019 at 20 h 09 min

    Voilà 2 villages vraiment charmants que je ne connais que de nom. Vraiment tes photos, qui sont absolument MAGNIFIQUES, donnent super envie d’y aller ! Quant à ta balade en canoë, trop MDR ! Oui oui il faudra en refaire ! Comme tu dis il ne faut pas rester sur un échec… Et ce sera l’occasion de nous raconter ça 😉 En tout cas un grand merci pour cette très belle découverte !

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    • Cecile
      30 mars 2019 at 10 h 28 min

      Force est de constaté que pour le moment nous n’avons pas remis les pieds dans un canoë mais il va falloir si pencher sérieusement.

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